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Délivre des mots
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31 juillet 2009

Le Montespan de Jean Teulé.

montespan1
J'avais lu le résumé chez Neph et ça m'avait donné envie d'en savoir plus : http://chez-neph.over-blog.com/article-28879913.html

Au moins, ne me suis-je pas ennuyée. Ça se lit vite, en quelques heures, et  j'ai apprécié les illustrations (portraits, cartes...) en noir et blanc à l'intérieur du roman ; elles sont généralement insérées dans le récit et commentées par celui-ci.

Mais certains biographes choisissent leurs sujets parce qu'ils admirent l'homme (ou la femme) dont ils font le portrait.
Chez Jean Teulé, que nenni ! Ce qui amuse l'auteur, c'est le jeu de massacre. On devine rapidement pourquoi il a choisi ce sujet : insistance sur le ridicule des petits marquis, sur leurs duels absurdes entre "culs-verts" et damoiseaux, sur leurs chicots, sur le manque d'hygiène à la cour...On sent la jubilation de l'auteur. La Montespan ressemble à Nana : une blonde plantureuse, une friponne, qui mène les hommes en bourrique. Toutefois, le trop plein de vulgarités nuit à l'ouvrage.
Autre problème : on s'attache au marquis, mais une scène au bordel, une autre où en état d'ébriété, il tente de sodomiser un brave soudard qu'il prend pour sa belle (?) nuisent un peu au portrait. Du coup, personne n'échappe à la plume vengeresse de Jean Teulé, et c'est parfois dommage. On aimerait un peu de tendresse dans ce monde de brutes, véritable galerie de portraits au vitriol, même si au moins, l'auteur s'amuse - ça, c'est sûr !
Son point de vue déborde d'ailleurs sur celui de son héros. Est-ce vraiment le Montespan qui pense que sa femme a bien du courage de coucher avec le roi alors que celui-ci ne s'est lavé qu'une seule fois durant toute sa vie ? Quant à la scène avec les petits bâtards, Mlle de Blois montrant son "cul merdeux" (dans le texte) au Montespan alors que l'auteur vient de rappeler les amours probablement incestueuses de Louis XIV et de sa fille, on sent que l'auteur n'a plus de limites...

Mention particulière, en revanche, pour le chapitre où le Montespan est à la cour d'Espagne (auprès d'un futur roi très con) qui est vraiment très drôle. ^^
"Voulez-vous un abricot ?"

Rien que pour ce chapitre, le livre vaut le détour. J'ai bien ri.

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Commentaires
P
Ah le chapitre sur le prince d'espagne est vraiment excellent ! Le reste trop cru à mon gout.
A
Je ne connais pas mais je découvrirai avec plaisir. En ce moment je lis le magasin des suicides, de J. Teulé, et c'est un pure moment de bonheur !
N
Il dans ma PAL avec "Je, François Villon". Actuellement je tente de lire "ô Verlaine" et franchement, vu comment je n'adhère pas à l'écriture de ce monsieur (pour les mêmes raisons que vous évoquez), je pense que je ne les lirai pas.
P
J'ai lu beaucoup d'avis mitigé sur ce roman, du coup, il ne me tente vraiment pas. Ton avis en demi-teinte ne me fait changer d'avis!
L
Vraiment déçue par le dernier Teulé, je trouve que cet auteur se complaît dans la vulgarité et la violence des hommes : il ne sait faire que ça, on dirait. <br /> Bof !
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