Il a jamais tué personne, mon papa de Jean-Louis Fournier.
"Ce n'est pas avec de bons sentiments qu'on fait de la bonne littérature." (André Gide)
J'aime bien le Petit Nicolas. Le style d'écriture simple et enfantin ne me dérange pas : il peut donner au livre une teinte humoristique.
Mais que de répétitions dans ces saynètes ! Indépendamment les unes des autres, elles peuvent toutes faire sourire. L'auteur évoque son père médecin et alcoolique ("Il avait été scout, papa. Chef scout.", "Papa, il avait plein de copains.", "Les clients savaient que papa buvait.") dans un style qui, malheureusement, devient rapidement lourd, pesant. Une page peut amuser ; une lecture suivie ennuie.
Les scènes se suivent et se ressemblent ; les titres s'oublient dès qu'on les a lus, se confondant dans une même ritournelle : "Papa et les cigarettes", "Papa projectionniste", "On a perdu papa", "Papa et le capitaine Haddock" ; "Papa et bonne-maman"...Soixante-huit histoires (de papa) de deux pages environ sur un total de 141 pages.
Au final, je n'aurais pas dû me laisser séduire par la quatrième de couverture : "Il en résulte un livre drôle et poignant qui a bouleversé des dizaines de milliers de lecteurs." L'aspect autobiographique, peut-être ? Le style pseudo-enfantin ?